Mes questions s'appuient sur les auditions que j'ai menées mais aussi sur le rapport de la Cour des comptes sur la sécurité publique, publié en juin dernier. Envisagez-vous de communiquer plus complètement les statistiques sur la délinquance ? Je songe aux enquêtes de victimation. M. Péchenard, le directeur général de la police nationale, nous a dit que les statistiques « ne reflètent pas la délinquance mais l'activité des services ».
Ne faut-il pas donner des objectifs moins quantitatifs et plus qualitatifs à la police et la gendarmerie ? La politique du chiffre pèse sur le moral des agents.
La qualité du travail des forces de l'ordre sera-t-elle préservée avec la stagnation des moyens, alors qu'il faut financer l'entrée en vigueur de la réforme de la garde à vue ?
Le Conseil constitutionnel a rappelé que la vidéosurveillance sur la voie publique ne saurait être confiée à des entreprises privées. Qu'en sera-t-il et quelle est l'efficacité de cette technologie ? Les études scientifiques concluent plutôt au manque de fiabilité ! Pourquoi aucun bilan coût-avantages n'a-t-il été effectué ?
Unités territoriales de quartier (Uteq), compagnies de sécurisation, brigades spéciales de terrain et patrouilleurs se succèdent : ces constants bouleversements ne pèsent-ils pas sur le bon fonctionnement des forces de sécurité ?