L'enjeu, c'est le corps de la femme. Pour toutes les religions, la domination du corps féminin est un enjeu de pouvoir. Dans certaines religions, c'est même une proie dont l'homme est le prédateur. Plus elle se découvre, plus on peut s'en emparer. La vigilance s'impose donc.
Des dérives - dopage, corruption, violences dans les stades - sont constatées dans les sports masculins : football, cyclisme. La féminisation de ces sports entraînerait-elle leur moralisation ? Je peux difficilement répondre à cette question. Dans certains quartiers, on s'aperçoit que des filles peuvent être très violentes, y compris dans la pratique sportive. Il n'y a pas de « nature féminine » liée à la douceur. La moralité dans le sport ne semble donc pas liée au genre mais plutôt aux enjeux financiers et à l'éducation et, à cet égard, les fédérations sportives ont une grande part de responsabilité.