Intervention de Michèle André

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 2 décembre 2010 : 1ère réunion
Femmes et sports — Audition de william gasparini sociologue et professeur à l'université de strasbourg

Photo de Michèle AndréMichèle André, présidente :

Nous voulons être plus nombreuses au Parlement pour briser le plafond de verre politique et économique et, ainsi, permettre à toutes un choix plus libre. Si nous sommes peu en politique, nous pouvons peu, nous ne bougerons rien. J'ai présidé des séances du Sénat : même si vous défendez la meilleure des idées, si 10 mains seulement se lèvent contre 240, rien ne se passe. J'ai eu la chance de rencontrer Benazir Bhutto. Son crève-coeur était de ne pas disposer dans son Parlement de la majorité des deux tiers nécessaire pour modifier la scélérate loi Zia-ul-Haq selon laquelle, en justice, la parole d'une femme ne valait que la moitié d'une parole d'homme. Cela montre bien la nécessité d'être plus nombreuses en politique. Si un jour nous parvenons à être 40 % au Parlement, les questions se poseront différemment, on jugera les femmes non plus sur leurs « caractéristiques féminines » mais sur leurs compétences. Il nous faut donc être plus nombreuses mais, en outre, il nous faut être plus conscientes et c'est ce à quoi travaille notre délégation.

Lorsque Edwige Avice est arrivée aux Sports, cela a provoqué un choc. Dès le départ, elle a eu une position très politique, celle d'interdire à notre équipe de rugby d'aller jouer en Afrique du Sud. Le président Ferrasse était fou de rage : il invoquait sa liberté. Mais Edwige Avice est restée ferme : l'équipe de France représentait la France, il s'agissait de faire prendre conscience de l'apartheid. Certaines femmes sont pionnières, car plus intransigeantes.

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