Intervention de Bariza Khiari

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 2 décembre 2010 : 1ère réunion
Femmes et sports — Audition de william gasparini sociologue et professeur à l'université de strasbourg

Photo de Bariza KhiariBariza Khiari :

De tous temps, les hommes ont tenté d'asseoir leur pouvoir sur les femmes et les religions ont toujours été les outils de ce dessein. Le corps de la femme est un enjeu. Et cela continue. Car nous avions un maître et si nous nous en sommes débarrassées, nous l'avons remplacé par un autre : la norme esthétique de la minceur, véhiculée par les médias. Le corps de la femme est à nouveau réifié. Dans ma circonscription, des femmes obèses demandent un créneau horaire spécial pour la piscine. Nous ne l'avons pas accordé car cela aurait ouvert la porte à d'autres demandes de créneau réservé pour des raisons cultuelles. Cela prouve que si la femme a obtenu sa libération, elle n'a pas encore obtenu sa liberté. Et certaines cumulent les obstacles religieux, culturels et physiques.

Sport et santé publique vont désormais de pair : on le voit avec les campagnes d'affichage prônant les bienfaits de la marche. Avec l'allongement de la vie, la pratique sportive devient un impératif. Pourquoi ne pas inciter les médias à montrer des personnes en surpoids en train de pratiquer un sport ? Le corps reste une entrave pour nombre de femmes.

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