a tout d'abord souligné que, compte tenu de la défiance croissante du public à l'égard des journalistes, il est nécessaire de renforcer leur crédibilité. Le rôle du législateur est sur ce point décisif. L'absence de statut juridique des journalistes entretient en effet le soupçon, même si elle ne fait en rien obstacle au contrôle de l'honnêteté de l'information. Protéger le secret des sources, c'est donc affirmer les droits et les devoirs propres aux journalistes et renforcer ainsi leur crédit aux yeux de l'opinion.
Il a ensuite indiqué que l'adossement actuellement envisagé de normes déontologiques aux conventions collectives pouvait faire naître bien des interrogations. Cela conduirait en effet à faire de la juridiction prud'homale l'instance juridictionnelle compétente en matière de déontologie, ce qui n'est que peu satisfaisant. Il conviendrait plutôt de créer un conseil ad hoc composé d'éditeurs, de journalistes et de représentants du public, qui pourrait tenir lieu de juridiction du premier degré en cas de faute déontologique d'un journaliste. Là aussi, le statut et la crédibilité des journalistes en sortiraient renforcés.