Intervention de Jacqueline Papet

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 11 février 2009 : 1ère réunion
Presse — Table ronde consacrée au métier de journaliste

Jacqueline Papet, vice-présidente de la commission paritaire nationale de l'emploi des journalistes (CPNEJ) :

a indiqué, en préambule, que les données statistiques sur l'emploi des journalistes étaient peu fournies. Elle s'est félicitée ainsi de la décision prise lors des Etats généraux de la presse écrite de mettre en place un centre de recherche chargé de mutualiser les données sur l'emploi et la formation dans le secteur du journalisme.

Après avoir relevé l'engouement des jeunes pour ce métier, mais aussi l'extrême précarité du marché de l'emploi, elle a précisé qu'il existait 66 écoles de journalisme, la plupart privées, et quelques voies de formation universitaire.

Elle a souligné que seules douze écoles de journalisme étaient reconnues par la commission paritaire nationale de l'emploi des journalistes, qui est chargée, depuis 1976, d'instruire les dossiers de reconnaissance par la profession des cursus de formation. A l'heure actuelle, cette procédure fait l'objet d'un réexamen ; douze écoles reconnues sollicitent à nouveau cet agrément et huit autres écoles se sont portées candidates à la reconnaissance. Les critères de reconnaissance des cursus de formation au métier de journaliste sont également actualisés et les écoles reconnues devront dispenser un enseignement de qualité adapté notamment au marché de l'emploi.

a évoqué en outre la question de la péréquation entre le nombre d'écoles reconnues et leur financement qui est assuré par le versement de la taxe d'apprentissage. Les travaux des Etats généraux de la presse écrite en ont proposé une meilleure répartition entre les différentes formations reconnues.

Elle a indiqué, ensuite, que 2.000 nouvelles cartes de presse étaient attribuées chaque année, seules 15 à 20 % de ces cartes étant délivrées à des journalistes issus d'écoles reconnues.

Après avoir évoqué le problème de l'adéquation entre emploi et formation, elle s'est félicitée de la proposition des Etats généraux de la presse écrite, relayée par le Président de la République, de permettre aux journalistes non diplômés d'une école de journalisme reconnue par la CPNEJ de bénéficier d'une formation spécifique axée en particulier sur l'éthique et la déontologie au cours des trois premières années d'exercice professionnel.

Enfin, évoquant la problématique de la diversité sociale et culturelle, elle a fait remarquer que la quasi-totalité des étudiants en école de journalisme étaient issus du même milieu social, leurs parents appartenant aux catégories socioprofessionnelles supérieures. Elle a signalé ainsi que les écoles de journalisme avaient entrepris un travail de réflexion sur l'examen d'entrée et son adaptation aux évolutions de la société.

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