Intervention de Daniel Deloit

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 11 février 2009 : 1ère réunion
Presse — Table ronde consacrée au métier de journaliste

Daniel Deloit :

a souligné, comme cela a été rappelé lors des Etats généraux de la presse, que la formation reste un atout essentiel pour l'exercice du métier de journaliste et qu'il faut accepter d'assumer le coût d'un cursus de haut niveau. Une idée avancée consiste ainsi à introduire une formation obligatoire, au cours des trois premières années d'activité, pour ceux qui n'auraient pas suivi de formation reconnue.

Puis il a indiqué que l'enseignement du journalisme, qui s'articule en deux années, est à la fois professionnel et professionnalisant. Les étudiants effectuent plusieurs stages et la plupart des cours sont dispensés par des professionnels en activité. Si 100 % des diplômés trouvent un emploi à la sortie de l'école, près de 50 % sont pigistes, ce qui traduit une précarisation de la profession. Cinq ans après la sortie de l'école, 95 % continuent à exercer le métier de journaliste et moins de 10 % restent pigistes.

Il a regretté que l'enjeu de la diversité n'ait pas encore été suffisamment pris en compte, face au constat inacceptable d'une certaine « consanguinité ». Cependant, des écoles ont déjà mis en place un tutorat pour les lycéens, des compléments de bourses sur critères sociaux ou des programmes de formation par apprentissage. D'autres voies d'ouverture sociale sont envisagées, mais le principe du concours d'entrée ne doit pas être remis en cause et il faut rester exigeant sur la maîtrise de la langue et la culture générale.

Il a indiqué, ensuite, qu'une demande d'habilitation au grade de Master du diplôme délivré par l'ESJ, actuellement au niveau bac + 4, est en cours. Enfin, une évolution du modèle de financement de l'école est indispensable : ses ressources proviennent notamment des droits d'inscription des étudiants (fixés à 3 500 euros), de la taxe d'apprentissage, à hauteur de 35 % du budget, et de la subvention du ministère qui ne représente que 3 % de ce budget.

Un large débat a suivi ces interventions.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion