a fait observer que les problèmes liés à la faiblesse des indemnités ou aux conditions d'exercice du mandat concernaient également les hommes. Il a considéré que les assemblées élues étaient actuellement confrontées à un risque de « retraitisation », en raison d'une présence croissante de personnes retraitées en leur sein, les mandats électifs requérant de plus en plus de disponibilité, par exemple pour l'élaboration d'un plan local d'urbanisme ou la participation aux conseils d'administration des écoles.
Il a estimé que les femmes élues étaient confrontées à une difficulté supplémentaire tenant à leur disponibilité. De ce point de vue, a-t-il ajouté, rendre la parité obligatoire pour l'ensemble des mandats ne manquerait pas de poser problème, considérant que la présence plus grande de femmes risquait de se traduire par un vieillissement des élus et, par conséquent, par un éloignement croissant entre ceux-ci et les électeurs, dans la mesure où les jeunes femmes, absorbées à la fois par leur vie professionnelle et par leur vie familiale, n'étaient pas suffisamment disponibles pour s'engager dans la vie politique.
Il s'est déclaré personnellement hostile aux quotas, même s'il a fait observer, sur le mode ironique, que l'instauration de quotas en faveur des hommes serait peut-être bientôt nécessaire dans certains secteurs professionnels, tels l'enseignement ou la magistrature. S'il a constaté que la loi du 6 juin 2000 sur la parité avait indéniablement fait progresser la place des femmes en politique, il a toutefois estimé qu'il convenait de ne pas accroître à l'excès les contraintes pesant sur les modalités de la représentation. Prenant l'exemple du conseil municipal de sa commune, qui comprend 43 membres, il a indiqué que la parité était atteinte pour les conseillers municipaux, mais pas au niveau de l'exécutif, seul un quart des adjoints étant des femmes, en raison des difficultés pratiques à trouver suffisamment de femmes disponibles pour exercer des responsabilités au sein de l'exécutif.