Monsieur le président, c'est pour nous un grand moment, un honneur et un plaisir de vous recevoir aujourd'hui pour nous parler d'un objet parfois singulier, parfois difficile à déterminer, la francophonie, que l'on écrit tantôt avec une majuscule, tantôt avec une minuscule - au reste, il y a toute une dialectique organisée entre la francophonie majuscule et la francophonie minuscule. Pour nous, cet objet singulier est très nécessaire à notre pays et à tous ceux qui partagent avec nous la langue française. Nous devons conduire une réflexion sur sa place, son rôle, son avenir dans cette période de mondialisation. M. Raffarin et moi-même sommes intervenus sur ce thème lors d'un colloque universitaire à Lyon auquel vous aviez participé la veille. J'y ai affirmé ma conviction que la francophonie est un élément de modernité en ce début de XXIe siècle.
Je me réjouis que vous puissiez aujourd'hui dialoguer avec nos commissions. Vous vous soumettrez bientôt à ce même exercice à l'occasion de l'assemblée générale de l'Assemblée parlementaire de la francophonie, dont je suis le secrétaire général, à Dakar début juillet. Puissiez-vous mieux faire comprendre aux représentants de la nation française l'importance pour notre pays de faire vivre la diversité culturelle et linguistique afin que notre monde reste pluri-polaire et que la dignité de chaque être humain soit respectée. Merci encore de votre présence, monsieur le président Diouf.