Intervention de Abdou Diouf

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 2 juin 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Abdou Diouf secrétaire général de la francophonie

Abdou Diouf, secrétaire général de la francophonie :

Un mot d'abord de la maison de la francophonie. Cela avance bien et nous espérons une inauguration fin août ou début septembre, avant le sommet de Montreux. Nous avions signé la convention avec M. Alain Joyandet au Québec.

Beaucoup de francophones sont à la tête d'organisations internationales : raison de plus pour ne pas céder à un certain mimétisme.

Le sommet de Montreux sera celui des bilans, des acquis de la francophonie. Nous essaierons aussi de dire les défis à relever pour tracer notre vision de la francophonie, sans oublier qu'elle doit être de plus en plus présente sur les grands enjeux mondiaux comme le climat, la crise alimentaire ou l'énergie. Savez-vous que le développement de l'Afrique est entravé par des coupures d'électricité, que l'énergie manque ? Les enjeux autour des biens communs sont considérables. Notre organisation internationale est grande par les ambitions. Sachons faire entendre notre voix et nous mobiliser comme on l'a fait à Québec au moment de la crise financière, juste avant que le président Sarkozy rencontre M. Bush à Washington. Cela est valable sur tous les grands enjeux. Qui aurait mis un euro sur la convention sur la diversité culturelle ? Nous avons pourtant réussi une convention substantielle dans les délais prévus et en fédérant tous les autres : seuls les États-Unis et Israël ont voté contre. Une organisation internationale délivre des messages au monde, mais nous n'oublions pas pour autant le coeur de notre métier, la défense du français ; nous ne scions pas la branche sur laquelle nous sommes assis.

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