s'est étonné que les colonnes de rebelles aient pu parcourir 800 km dans le désert tchadien sans avoir été arrêtées avant la capitale N'Djamena. Il s'est interrogé sur les conséquences de ces événements sur la mise en place de l'EUFOR.
En réponse, le ministre a apporté les précisions suivantes :
- l'avancée des rebelles a bien été repérée, notamment par les avions de reconnaissance français ;
- le Président Déby a laissé ces rebelles, qui formaient une colonne comportant près de 350 véhicules, s'avancer loin de leurs bases et a fait attaquer ses hélicoptères, mais cette offensive n'a pas été suffisante pour les stopper. Les rebelles ont pris le parti de contourner la ville d'Abéché, où se trouvaient des militaires tchadiens, pour éviter une confrontation précoce ;
- le Soudan refuse toujours, dans les faits, le déploiement au Darfour de la force hybride Union africaine-ONU en dépit de son acceptation de la résolution du Conseil de sécurité qui prévoit la création de cette force. Malgré ces réticences marquées, certaines troupes de l'Union africaine sont déjà sur place, comme celles en provenance d'Egypte. La mise en oeuvre de l'EUFOR facilitera celle de la force hybride.