En réponse à la question sur l'existence de synergies technologiques entre Sagem et Snecma, M. Jean-Paul Béchat a indiqué que la structure de contrôle commune au groupe disposait d'une direction scientifique chargée d'assurer la circulation des connaissances et des inventions entre les bureaux d'études de l'ensemble des sociétés de Safran. En matière de moteurs d'hélicoptère, il a précisé que l'innovation passait par une coopération accrue entre les activités de construction de moteurs d'avion et celle plus spécifique aux hélicoptères. Il a indiqué que les efforts de synergie ne portaient pas seulement sur l'innovation technologique, mais aussi sur le développement à l'international de l'ensemble du groupe. Il a précisé que la structure de contrôle du groupe à laquelle incombent ces missions est de taille modeste, puisqu'elle rassemble seulement 350 personnes sur les 58.000 collaborateurs du groupe.
Concernant les alternatives au pétrole, il a fait valoir que Safran était déjà positionnée sur les moteurs à hydrogène au travers d'Ariane ainsi que sur la recherche dans le domaine des piles à combustibles par le biais de groupes d'études communs avec les constructeurs automobiles. Il a toutefois considéré qu'il était difficile de savoir quand ces nouveaux moteurs entreraient en fonction, considérant que la question ne se poserait sans doute pas avant une ou deux décennies.
S'agissant des compétences des jeunes, en particulier en matière de recherche, il a estimé que la France continuait à offrir d'excellentes formations et il s'est félicité des rapprochements avec les laboratoires des organismes, des universités et des écoles au travers des réseaux que constituent par exemple les pôles d'excellence. Il a fait valoir que, pour Safran, cette mise en réseaux ne se limitait pas à la France et qu'elle s'étendait aussi à d'autres pays, tels que la Russie.
Sur les dispositifs anti-OPA, il a précisé que, compte tenu des activités très sensibles de Safran dans le domaine de la défense, l'Etat français disposait d'une forme de « golden share » soumettant toute prise de contrôle à son autorisation et ce, indépendamment du montant détenu par la puissance publique dans le capital du groupe.