Aux élus de la sensibiliser : il faut souligner que si des fugues ne sont pas à exclure, les mineurs accueillis en CEF ne commettent en général pas d'infractions à l'extérieur du centre, puisqu'ils sont en principe tenus d'être accompagnés par un éducateur.
Nous préconisons en outre la conclusion systématique de conventions avec les partenaires des établissements, ainsi que l'échange d'expériences et de bonnes pratiques entre les équipes éducatives (PJJ, Éducation nationale et Santé), à l'instar des échanges réussis entre délégués du Médiateur de la République. Il serait opportun de réfléchir à la question de l'accueil en urgence pour les très courts séjours, d'autant que l'expérience des centres de placement immédiat (CPI) n'a pas été concluante. Le personnel demande que l'on mette en place un programme de formation, et que l'on favorise la qualification et le volontariat. Dans certains établissements, le taux d'absentéisme a avoisiné les 60 % ! À l'administration de trouver les moyens pour motiver le personnel, par exemple via des primes, tout en maintenant un taux d'encadrement très élevé.
Autre préconisation : que les conseils généraux et l'Éducation nationale assurent un suivi plus efficace des jeunes après leur sortie. Alors que nous voulons maintenir la capacité globale d'accueil, le ministère projette de créer vingt nouveaux CEF, mais à partir de trente foyers existants. Maintenons la capacité d'accueil des établissements classiques ! Les centres éducatifs méritent d'être confortés. Enfin, on ne pourra se passer d'une évaluation complète et précise, sur des critères qui restent à définir. Ne pourrait-on y réfléchir avec l'Observatoire de la délinquance ?