Attention à ne pas confondre les institutions : la prise en charge dans les EPM et celle dans les quartiers pour mineurs en prison sont très différentes. Les EPM - autre lubie entendue au moment de leur création - ne dissimulent pas une incarcération accrue des mineurs. Bien au contraire ! Le nombre de mineurs détenus a longtemps diminué avant d'augmenter brusquement en 2011.
Nous avons effectivement besoin d'un outil d'évaluation. Un CEF, que nous avons visité, suit ses anciens pensionnaires mois par mois. Certains replongent - et, après tout, il n'y a pas de raisons que l'on guérisse des mineurs en cinq minutes quand on n'y parvient pas avec les adultes -, mais d'autres connaissent des réussites parfaites. Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain...
Mme Borvo-Cohen-Seat peut approuver la publication de ce rapport sans craindre de se déjuger. Elle y retrouvera beaucoup de ses constats. En outre, nous insistons, dans notre proposition n° 13, sur les moyens donnés aux foyers classiques et aux services de milieu ouvert.
Enfin, les mineurs qui disent vouloir retourner plutôt dans les quartiers pour mineurs avancent les raisons suivantes : en prison, on travaille moins, ce qui fait plus de temps à regarder la télé dans la chambre ; on peut fréquenter des adultes et, surtout, on peut fumer ! L'EPM, à n'en pas douter, est une avancée.