La comparaison avec l'Allemagne, le pays avec lequel nous avons le plus d'affinités commerciales et économiques, n'est pas sans intérêt. Néanmoins, comparaison n'est pas raison : outre que leur population vieillissante est en déclin - ce qui n'est pas notre cas -, il n'existe pas de régimes complémentaires obligatoires. Le but avoué de la réforme allemande est d'assurer l'équilibre financier du système en diminuant le niveau des pensions. D'où l'opposition des partenaires sociaux. L'implication forte des régions dans le financement des retraites constitue-t-elle un élément à importer en France ? Enfin, les Allemands n'ont pas résolu les problèmes de l'emploi des seniors et de la pénibilité. En bref, l'exemple allemand ne constitue pas une solution toute faite, notamment sur le report de l'âge légal de départ à la retraite, combattu à juste titre dans notre pays. D'autant qu'il ne permet pas de réaliser les économies globales nécessaires à la pérennisation du système de retraite par répartition.