En réponse aux différents intervenants, M. Guillaume Pepy a apporté les précisions suivantes :
- l'amélioration des trajets de la vie quotidienne, pour laquelle l'Ile-de-France a accumulé du retard par rapport aux autres régions, est une priorité de la SNCF ;
- la réalisation de la double boucle est indissociable de la mise en oeuvre d'un plan d'urgence pour améliorer les RER, réaliser les tangentielles et renouveler le matériel : la SNCF a déjà financé 100 millions d'euros et 200 à 250 millions restent à venir dans le cadre du contrat de projet Etat-région pour la rénovation du RER D et le RER B devra aussi être entièrement rénové avant 2012. En outre, le Président de la République a confirmé la prolongation du RER E vers la Défense et le Mantois, les financements consacrés à ces travaux devant impérativement être sanctuarisés ;
- la SNCF transporte chaque jour 300 000 voyageurs en TGV, pour 3 millions et demi dans des trains de la « vie quotidienne » (TER, RER ...), dont 2,8 millions en Ile-de-France ;
- le RER D a connu une hausse de 40 % de trafic en six ans, sur une ligne qui était déjà saturée ;
- le projet du Grand Paris a permis une prise de conscience de tous les problèmes existants sur le réseau francilien actuel ;
- le département des Hauts-de-Seine ne peut rester durablement à l'écart du réseau français et européen de grande vitesse ;
- l'interconnexion des TGV ne peut être utilisée, en l'état, par le fret, du fait des différences de gabarit et de règles de sécurité ;
- il est nécessaire de créer une gare d'interconnexion aéroport/réseau ferré à Orly et un pôle multimodal à la Défense ;
- le Gouvernement a demandé que la ligne Charles-de-Gaulle Express soit financée et celle-ci pourrait être ouverte en 2015-2017 ;
- le RER B doit être réservé aux utilisateurs du quotidien plutôt qu'à la desserte de Roissy et s'arrêter à toutes les gares ;
- les TGV ne peuvent aujourd'hui s'arrêter dans les gares franciliennes pour faire du cabotage, du fait d'un nombre trop réduit de quais et de la configuration des gares ; cette question pourrait opportunément être revue dans un schéma directeur de la grande vitesse en Ile-de-France ;
- la SNCF est très défavorable au terminus à La Défense d'une ligne venant de Normandie, la priorité étant au contraire son raccordement au réseau français et européen à grande vitesse.
En conclusion, M. Guillaume Pepy a souhaité insister sur les points suivants :
- il n'existe pas de lutte de compétences entre la SNCF et la RATP ;
- la priorité, s'agissant de la double boucle, réside dans son maillage ;
- la question du fret doit être examinée.