Intervention de Philippe Marini

Mission commune d'information sur la notion de centre de décision économique et les conséquences qui s'attachent, dans ce domaine à l'attractivité du territoire national — Réunion du 18 janvier 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Jean-François Théodore président-directeur général d'euronext

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, président :

Puis en réponse à une question de M. Philippe Marini, président, sur d'éventuels mécanismes de majorité qualifiée au sein de la gouvernance interne de la structure NYSE-Euronext, M. Jean-François Théodore, président-directeur général d'Euronext, a indiqué que le conseil d'administration était paritairement composé d'Européens et d'Américains, lesquels étaient proposés par un comité de nomination lui-même paritaire. Il a ajouté qu'un changement de statut nécessitait une majorité du conseil d'administration des deux tiers et un vote à 80 % de l'assemblée des actionnaires.

Abordant les perspectives d'introduction en bourse de sociétés de pays émergents, il a indiqué que ces dernières continuaient aujourd'hui de se faire coter sur le London Stock Exchange, bien que ce dernier fut libellé en livres sterling. Euronext se trouvait donc confronté au défi de devenir un véritable marché international d'actions, et non plus essentiellement domestique, qui fut conforme au statut de deuxième devise de réserve de l'euro. Ce changement de dimension reposait avant tout, selon lui, sur une stratégie accentuée de communication et de marketing.

Il a ajouté que la loi Sarbanes-Oxley avait exercé un impact négatif sur les cotations à la bourse de New-York, et que les aménagements dont elle pourrait faire l'objet seraient vraisemblablement marginaux et ne permettraient pas de revenir à la situation antérieure, dans la mesure où cette loi poursuivait avant tout un objectif de protection de l'épargnant.

Concernant l'expansion du pôle européen de NYSE-Euronext, il a indiqué que le mécanisme fédéral demeurait ouvert à d'autres places de marché, telles que celles de Milan, Madrid ou Varsovie. Il a précisé que la Borsa Italiana, à l'instar de la compagnie aérienne Alitalia, s'interrogeait sur sa stratégie et sur l'alternative consistant à rejoindre Euronext, ou à poursuivre seule son développement en s'introduisant sur son propre marché. Il a considéré que si l'extension d'Euronext était effectivement de nature à permettre un rééquilibrage interne au regard du volume de transactions, cet équilibre n'en était pas moins assuré dans la gouvernance de NYSE-Euronext, compte tenu de la parité au sein du conseil d'administration, avec 11 membres de part et d'autre, des mécanismes de majorité qualifiée, et de l'engagement pris par le nouveau groupe que l'adhésion éventuelle de toute entreprise de marché européenne fusse uniquement réalisée auprès de la structure fédérale Euronext, et non directement auprès de l'ensemble NYSE-Euronext.

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