Selon le baromètre CGPME-KPMG, 85 % des patrons de PME se disaient inquiets face à la crise en juin 2010 ; ils n'étaient plus que 69 % en septembre, mais à nouveau 77 % en janvier 2011. Ce n'est pas qu'une vue de l'esprit. Alors que les crédits destinés à l'investissement progressent, ceux finançant la trésorerie ne cessent de diminuer : moins 23 % sur un mois, moins 1,7 % sur un an. Des obstacles demeurent dans la politique d'offre de crédit. Les chefs d'entreprise sont 64 % à rencontrer au moins une restriction dans leur démarche ; 22 % n'obtiennent pas de réponse à leur demande de prêt dans les quinze jours, même s'il y a une amélioration.
Les difficultés de trésorerie touchent principalement les PME et les TPE, pour lesquelles l'encours est souvent inférieur à 25 000 euros. Une plus grande transparence en la matière est bienvenue.
La progression des fonds propres des PME est artificielle, car elle ne résulte pas d'un apport de capitaux extérieurs, mais d'une volonté des PME d'intervenir pour se renforcer dans la relance.