Nous n'avançons pas... Durant les auditions du groupe de travail de l'an dernier, on nous disait déjà : il y a beaucoup d'argent disponible pour le financement des PME. A croire que le problème est culturel si l'on se réfère à d'autres modèles dans la zone euro : le poids de l'histoire, l'aversion pour le risque. Quoique ! Le Crédit agricole a subi les conséquences du comportement d'une de ses filiales. Nous ne sommes pas exempts de tout reproche. La solution viendrait du marché, nous dit Bernard Cohen-Hadad. Bref, nous en revenons à la question de l'oeuf et de la poule. Je reconnais toutefois une avancée : le gouverneur de la Banque de France s'est engagé à nous fournir des informations statistiques que nous demandons depuis longtemps.
« Bâle III » aurait des conséquences sur le financement de l'économie réelle, dites-vous. La menace est chose courante dans une négociation, mais ne pourriez-vous pas fournir des données chiffrées ? Du reste, il serait peut-être plus simple de s'appuyer sur la hausse des taux annoncée pour procéder à un calcul. Comment les banques abordent-elles la période des tests de résistance européens ? La Banque postale ne va-t-elle pas financer les entreprises dont personne ne veut, comme elle le fait déjà pour les ménages ? Je m'en tiens à ces questions ponctuelles, la question du financement de l'économie réelle ne trouvant visiblement pas de réponse...