La dramatique pénurie de logements touche de nombreuses familles, y compris des enfants. N'attendons pas un fait divers pour légiférer ! Il faut agir à froid. On parle d'un coup de rabot, mais nous constatons plutôt des coupes budgétaires : les crédits de paiement du programme « Développement et amélioration de l'offre de logement » sont en baisse de 27 %. De même, les associations qui oeuvrent pour le lien social voient leurs subventions reculer de 20 % !
Les jeunes sont les premiers touchés : 35 % des personnes recueillies dans les centres d'hébergement d'urgence ont moins de 20 ans. Dans quelle société vivons-nous ? Sur un tel sujet, nous devrions pouvoir transcender les clivages politiques.
J'ai assisté avec intérêt à l'audition de M. Benoist Apparu. Il faut souligner que le dispositif « Scellier » pèsera encore sur les finances publiques pendant neuf ans ! Ce sera un lourd héritage pour le prochain Gouvernement. Thierry Repentin, rapporteur pour avis a dit que les dépenses fiscales augmenteraient pour atteindre 13,5 milliards, soit 4 %. De quoi s'agit-il exactement, et ces dépenses sont-elles destinées à croître au cours des prochaines années, quoi que nous fassions ?
Le coût du logement, qu'Élisabeth Lamure a évoqué, s'explique en partie par celui des terrains. Dans les Pays-de-la-Loire, nous cherchons depuis sept ans à créer un Office public foncier régional, mais nous n'obtenons pas l'accord du Gouvernement ! Le problème se pose sur la côte, mais aussi dans les zones périurbaines, en particulier pour les jeunes. Bientôt, le littoral ne sera plus habité que par des retraités argentés!