Intervention de Rémy Pointereau

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 22 novembre 2011 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2012 — Mission agriculture pêche alimentation forêt et affaires rurales et compte d'affectation spéciale développement agricole et rural - examen du rapport pour avis

Photo de Rémy PointereauRémy Pointereau :

Je souscris aux propos de Gérard César sur la vocation des activités agricoles à nourrir les hommes. La France possède le premier espace agricole européen, mais elle perd chaque décennie l'équivalent d'un département de surface agricole. Il faut donc veiller à ne pas faire n'importe quoi en matière d'urbanisme.

Les prix agricoles ont certes augmenté ces deux dernières années, mais le cours des céréales, par exemple, retrouve seulement les niveaux de 1982 et 1983.

Tout au long de ces années, les agriculteurs ont réalisé des efforts considérables, il faut le souligner, pour se moderniser et s'adapter à toutes ces normes environnementales, qui leur ont été imposées, parfois au-delà des exigences européennes. Ces charges importantes menacent l'agriculture. Il faut savoir raison garder, et ne pas adopter les positions jusqu'au-boutistes des idéologues de la décroissance ! L'élevage a connu des crises à répétition : crises sanitaires, crises de la consommation, aléas climatiques. Quant à l'arboriculture et aux fruits et légumes, l'objectif d'une baisse des charges, inscrit dans ce budget, est indispensable pour retrouver de la compétitivité face à l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne.

Notre politique agricole serait-elle un échec ? Je ne partage pas du tout cet avis d'autant que c'est l'Europe qui en détient les clés ! La régulation des prix, par exemple, dépend de la volonté politique des Etats-membres. Au niveau franco-français, nous pouvons déjà travailler à une réorganisation des groupements pour l'élevage ou encore sur la répartition des marges. L'Observatoire des prix et des marges devrait être un outil pour fixer des prix rémunérateurs. Les agriculteurs ne veulent pas vivre d'aides, distribuées par-ci par-là...

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