a tout d'abord présenté l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII), établissement public national à caractère industriel et commercial créé en 2001. Cette dernière est chargée d'une triple mission : l'information et l'accompagnement des investisseurs internationaux dans leur démarche d'installation en France, la promotion de l'image économique de la France à l'étranger et, enfin, la formulation de propositions afin d'améliorer l'environnement d'accueil des investisseurs étrangers.
Puis il a formulé les observations générales suivantes :
- dans un environnement économique ouvert et concurrentiel, la crise a considérablement renforcé la vigueur de la compétition internationale ;
- le contexte international a été particulièrement difficile en 2009 : certaines organisations internationales et notamment la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), qui publie chaque année une enquête sur les tendances de l'investissement international, ont mis en évidence une chute des flux d'investissements internationaux en 2008 et prévoient une baisse plus importante encore -de l'ordre de 39 %- pour l'année 2009 ; une diminution de 66 % des fusions et acquisitions est également prévue pour l'année 2009 ;
- cette baisse ne concerne pas la catégorie des investissements internationaux créateurs d'emplois, auxquels s'intéresse l'AFII contrairement à la CNUCED, dont les enquêtes portent sur l'ensemble des investissements productifs, y compris financiers : le nombre de projets d'investissements financés par des entreprises étrangères en France est ainsi passé de 624 en 2007 à 641 en 2008 ;
- dans ce contexte, l'AFII, qui dispose de 155 collaborateurs répartis entre son siège à Paris et ses 27 bureaux à l'étranger, a mis l'accent sur sa mission essentielle de prospection, qui consiste en une activité de contact auprès des sociétés étrangères qui ont des projets d'investissement en Europe pour les convaincre de les réaliser en France : cette activité de prospection donne lieu à l'établissement de fiches-projets qui ont vocation à être partagées avec les agences régionales de développement, partenaires de l'AFII dans les régions françaises afin de permettre à chaque territoire de se porter candidat et de rentrer en contact avec les investisseurs étrangers concernés ;
- l'AFII intervient également au niveau national pour faciliter les contacts entre les investisseurs étrangers potentiels et l'administration et pour assurer le suivi, en liaison avec les agences régionales, de chacun de ces projets ;
- en 2009, l'AFII a mis l'accent sur un travail de renforcement de ses partenariats, non seulement avec les agences régionales, mais également avec des acteurs importants du secteur privé comme des consultants, des banques ou encore des avocats d'affaires, dans un objectif de partage d'expérience pour l'accueil des investissements internationaux ; elle a également noué des relations étroites avec certaines entreprises étrangères, notamment chinoises ou indiennes ;
- l'AFII a également établi une relation de partenariat avec l'Union des chambres de commerce et d'industrie françaises à l'étranger (UCCIFE) et le Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France afin de tirer au mieux profit de cette présence à l'étranger et de faciliter la transmission des informations relatives aux investisseurs concernés ;
- l'AFII a enfin renforcé ses relations avec Oséo dans le contexte d'un accroissement des demandes de partenariat avec des entreprises françaises.
Afin d'adapter ses moyens aux nouveaux défis imposés par le contexte international, l'AFII a notamment opéré un redéploiement de son réseau à l'étranger avec, notamment, l'ouverture en 2008 d'un bureau à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis et elle a renforcé son bureau de Singapour. Cette orientation sera renforcée en 2010, avec le renforcement de la présence de l'AFII en Inde, au Brésil, en Russie, en Chine mais aussi au Canada.
La moitié des effectifs de l'AFII basés à l'étranger se trouvent dans des pays européens dans la mesure où ces derniers fournissent environ 60 % des nouveaux projets entrants. En 2009, cette proportion a d'ailleurs augmenté pour atteindre 75 %, en raison notamment de la baisse des projets entrants nord-américains.
Le renforcement de la promotion de l'image de la France à l'étranger, déjà engagé en 2009 au travers de campagnes de communication au Royaume-Uni notamment, sera poursuivi en 2010, en mettant l'accent en particulier sur le crédit d'impôt recherche, perçu comme un facteur d'attractivité très fort et en se concentrant sur les pays émergents.