Sur le montant des crédits du FESF, vos chiffres sont exacts, on y retrouve le total des garanties accordées par les États de l'eurozone dotés du « triple A ». Pour l'Eurogroupe, il n'est pas question de laisser tomber l'Espagne. Les besoins de financement du Portugal sont estimés à 50 milliards d'euros, ceux de l'Espagne à bien davantage. Nous sommes collectivement déterminés à préserver la stabilité de la zone euro et, donc, de l'Espagne.
Pour augmenter les moyens du FESF, nous devons nous orienter vers un « paquet » global d'augmentation de ses capacités d'engagement et d'autres mesures encore. Et nous avons clos notre réunion de lundi sur la décision de soumettre au Conseil européen un paquet global.
La garantie accordée par l'État n'est ni solidaire ni fléchée. Le Fonds ne peut racheter des titres de dette publique sur le marché secondaire.
La France a demandé que le taux irlandais d'imposition des sociétés, actuellement de 12 %, soit majoré, la moyenne de la zone euro étant de 20 % à 22 %. Le FMI partageait notre avis mais certains États l'ont convaincu que l'Irlande devait conserver son taux afin de préserver son attractivité. L'imposition des sociétés ne devra être alourdie que lorsque la situation du pays commencera à se rétablir et c'est ce dont nous sommes convenus avec le gouvernement irlandais. Ce n'est pas lorsque la bête trébuche qu'il faut la charger. Mais, sur le plan de la doctrine, vous avez raison : si nous voulons constituer une zone économique, il nous faut être tous sur les mêmes grandes lignes fiscales.