Intervention de Nicole Bricq

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 19 janvier 2011 : 2ème réunion
Crise financière en europe mise en oeuvre du mécanisme européen de stabilisation et livret a — Audition de Mme Christine Lagarde ministre de l'économie des finances et de l'industrie

Photo de Nicole BricqNicole Bricq :

La crise irlandaise, qui est la crise de ses banques, a validé les doutes que nous avions exprimés sur la pertinence des tests de résistance pratiqués cet été. Une nouvelle batterie de tests est prévue en 2011, mais ils présenteront les mêmes défauts que ceux de juillet et, notamment, celui de ne pas intégrer la liquidité dans les tests de résistance des banques. Et ils seront tout aussi opaques puisqu'ils ne seront pas rendus publics. Quelle est la position de la France à ce sujet ?

Au Conseil Ecofin, chacun est arrivé avec ses propres propositions et chacun est reparti avec. On constate un petit répit des marchés. Le Portugal a réussi l'émission de ses obligations, mais à un taux très élevé. La France et l'Allemagne ont une bonne signature, mais l'Allemagne demeure tout de même la référence. Il serait plus simple de définir un système comprenant une part d'automaticité : par exemple, lorsqu'il y a un trop grand différentiel avec l'Allemagne, on engage la solidarité européenne de manière automatique moyennant les contreparties.

Tant que nous n'aurons pas un système garantissant une lisibilité au marché, nous rencontrerons des problèmes. Or, nous n'arrivons pas à nous mettre d'accord sur un tel mécanisme. Je crains que les difficultés reprennent lorsqu'il y aura de nouvelles émissions importantes, notamment en Espagne.

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