Intervention de Jean-Pierre Fourcade

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 19 janvier 2011 : 2ème réunion
Crise financière en europe mise en oeuvre du mécanisme européen de stabilisation et livret a — Audition de Mme Christine Lagarde ministre de l'économie des finances et de l'industrie

Photo de Jean-Pierre FourcadeJean-Pierre Fourcade :

J'ai été très intéressé par votre intervention.

Restent néanmoins trois inconnues. Tout d'abord, on ne parle jamais des balances commerciales. Or, la grande différence entre l'Allemagne et notre pays, qui sont tous les deux « triple A », c'est que notre déficit commercial s'aggrave alors que l'excédent commercial de notre voisin augmente : cela va finir par poser de sérieux problèmes.

Deuxième inconnue : je vois bien les rôles respectifs du FESF, du MESF et du FMI. En revanche, je vois moins bien celui de la BCE qui, au mépris de ses statuts et malgré ce qu'a dit M. Trichet depuis de nombreuses années, achète de la dette publique. L'année dernière, il y avait un merveilleux colloque à la Banque de France pour savoir s'il fallait ou non monétariser les dettes publiques. Bien évidemment, tous les hauts personnages présents ont répondu par la négative. Dans le cadre des négociations, interroge-t-on le président de la BCE sur ses orientations en matière d'achat ?

Troisième inconnue : je crains que le Portugal se drape dans sa dignité et déclare qu'il n'aura pas besoin du fonds. Mais il a tiré la semaine dernière 1,5 milliard d'euros et son besoin est évalué à 50 milliards. En cours d'année, ce pays ne viendra-t-il pas solliciter le fonds ?

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