rappelant que l'Inde et la France avaient une histoire commune (Gandhi disait que les comptoirs étaient une « fenêtre » entre les deux pays), a souligné que les nombreuses « passerelles » existant entre ce pays et la France n'avaient certainement pas été valorisées autant qu'elles l'auraient pu. Insistant ensuite sur la diversité et la pluralité des territoires constituant les pays émergents et sur le caractère fédéral de la plupart d'entre eux, il a considéré que l'action extérieure française ne devait pas être centrée sur les seules capitales. Ainsi, les Etats-Unis envoient des diplomates, avec des structures légères, dans les villes indiennes de plus d'1 million d'habitants. Il est nécessaire de repenser certaines conditions de la présence française dans ces pays. Il a ainsi considéré que si l'Inde avait certes une propension naturelle à se tourner vers le Royaume-Uni, l'Allemagne comptait, sur son sol, en raison d'une politique ambitieuse et suivie en Inde, trois fois plus d'étudiants indiens que la France. Il a observé que les entreprises allemandes implantées dans ce pays avaient toujours persévéré, même quand les succès commerciaux n'étaient pas toujours au rendez-vous, pour conserver une posture de « veille » minimale, permettant de saisir les opportunités lorsqu'elles se présentent.
L'offre française en matière d'enseignement supérieur est mal connue, alors que d'autres pays, comme la Grande-Bretagne ou l'Australie, organisent des campagnes de promotion de leurs universités. La mise en place d'Edufrance a cependant représenté un réel progrès qui doit être soutenu. M. Hervé Gaymard a relevé que lors des entretiens conduits lors de sa mission, plusieurs de ses interlocuteurs avaient fait part de leur perplexité quant à la possibilité de conjuguer qualité et gratuité de l'enseignement supérieur.
a détaillé les différences d'organisation entre la France et l'Allemagne pour le soutien à l'implantation et aux exportations des entreprises. Tout ce qui relève du secteur privé, notamment les études de marché, est réalisé en Inde par la chambre de commerce germano-indienne, qui emploie 75 personnes (seul, le directeur est allemand), et qui est entièrement financée par les cotisations des entreprises. Dans le système français, les questions macroéconomiques, la préparation des « grands contrats », mais aussi les études de marché sont examinées par la mission économique.
L'Inde, a-t-il poursuivi, offrirait dans les années à venir de nombreuses opportunités en raison du déficit d'infrastructures dont elle souffre actuellement. Ainsi, près de la moitié de la production agricole ne peut être écoulée dans de bonnes conditions du fait du défaut d'infrastructures en aval (chaîne du froid, circuits de distribution) de la production primaire.