Le premier mandat du Défenseur des enfants a cherché à inscrire cette nouvelle autorité publique indépendante dans le paysage institutionnel français, notamment dans sa vocation de médiateur interinstitutionnel. J'ai oublié de dire que 17 % des réclamations enregistrées par le Défenseur des enfants concernent des mineurs étrangers, ce qui n'est pas négligeable.
Le deuxième mandat, dont j'ai la charge, se focalise sur la nécessité de faire monter l'institution en puissance, malgré les contraintes budgétaires actuelles. J'ai multiplié les rapports thématiques sur les principales problématiques rencontrées régulièrement sur le terrain : le statut des tiers, la consultation nationale pour recueillir le vécu des jeunes, etc. Toujours en adoptant un regard pluridisciplinaire. Une de nos principales propositions, à savoir la relance des maisons des adolescents, a été reprise dans le plan Santé Jeunes de la ministre de la santé et des sports.
Le recours au service civique pour assurer la promotion des droits de l'enfant s'est développé et pérennisé. Les jeunes civils volontaires sont des relais extraordinaires du maillage du consensus social dans notre pays. Leur rôle est désormais incontournable pour faciliter une prise de conscience par les mineurs des dangers occasionnés par l'absence de maîtrise des nouvelles technologies ou de la consommation de substances nuisibles à la santé comme l'alcool et le cannabis.