Intervention de Alain Gournac

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 2 avril 2009 : 1ère réunion
Les femmes dans les lieux privatifs de liberté — Audition de M. Arnaud Philippe président du groupement étudiant national d'enseignement aux personnes incarcérées genepi accompagné de Mme Lucie Fournier déléguée régionale ile-de-france

Photo de Alain GournacAlain Gournac :

Après avoir remercié M. Arnaud Philippe pour son intervention, M. Alain Gournac a souhaité obtenir des précisions sur le nombre de sites où le GENEPI était présent ainsi que sur ses différents moyens d'intervention. Il a également souhaité connaître la position du GENEPI sur la problématique des fins de peine.

En réponse à M. Alain Gournac, M. Arnaud Philippe a indiqué que le GENEPI pouvait compter sur l'action de 1 300 étudiants bénévoles, intervenant au sein de 88 établissements pénitentiaires, soit à peu près la moitié du nombre total. Il a rappelé que, l'action du GENEPI étant dépendante de la présence d'une population étudiante, certaines régions isolées ne pouvaient être couvertes par son action. Sur la question des fins de peine, il a indiqué que le GENEPI s'était prononcé en faveur des aménagements de peine et que, à l'occasion de l'examen du projet de loi pénitentiaire, il avait, proposé un amendement dans le cadre du collectif octobre 2001, visant à permettre la libération conditionnelle, discrétionnaire à mi-peine et d'office aux deux tiers de la peine, sur le modèle de pays européens comme les Pays-Bas. Il a rappelé que le GENEPI considérait la préparation à la sortie de prison comme un investissement particulièrement utile car remettre un détenu en liberté sans qu'il ait pu bénéficier d'aucun aménagement de peine ni d'aucun accompagnement pour sa sortie pouvait porter préjudice au détenu lui-même ainsi qu'à l'ensemble de la société. Il a noté que, par rapport aux hommes, les femmes étaient moins incarcérées pour des petits délits, que la proportion de détenues incarcérées pour crime était plus importante et le taux de récidive plus faible.

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