a tout d'abord rappelé la nécessité de réviser les programmes du primaire pour tenir compte du socle commun de connaissances et de compétences défini par la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école. Début 2007, les programmes du primaire avaient d'ores et déjà été complétés à cet effet, mais cette modification apparaissait encore insuffisante. En ce sens, la présentation de nouveaux programmes du primaire apparaît logique, nécessaire et bienvenue.
Il a ensuite attiré l'attention du ministre sur le risque de voir les deux heures du samedi matin disparaître progressivement des obligations de service des enseignants, ce qui serait peu acceptable à un moment où la vigilance budgétaire est de mise. Ainsi, sur les 72 heures annuelles libérées par la suppression des cours le samedi, 12 sont d'ores et déjà affectées à des tâches de concertation et de formation ainsi qu'aux relations avec les parents. Le soutien personnalisé apporté aux élèves en difficulté mobilisera donc seulement 60 heures. Dans ces conditions, il conviendrait de s'assurer que celles-ci soient utilisées conformément à leur objet.
Il s'est également interrogé sur l'articulation entre la maternelle et l'école primaire, telle qu'elle résulte des projets de programme. Ceux-ci semblent faire commencer le cycle des apprentissages fondamentaux au cours préparatoire, alors que jusqu'ici la grande section de maternelle était tout à la fois la dernière classe du cycle des apprentissages premiers et la première étape du cycle des apprentissages fondamentaux. Cette nouvelle organisation, si elle se confirme, devrait être transcrite dans les textes règlementaires. Elle offrirait également l'occasion de rebaptiser les différentes classes de l'école primaire afin de mettre en conformité leur dénomination avec leur nature, ce qui aurait dû être fait depuis déjà près de 20 ans.
Abordant alors la question du contenu des programmes, il a par ailleurs souligné la réduction de la place accordée aux enseignements autres que le français et les mathématiques. Le recentrage sur les fondamentaux est sans aucun doute une nécessité, mais il serait bon qu'il ne conduise pas à un effacement par trop marqué des sciences et de l'histoire. Par ailleurs, la progressivité des apprentissages devrait également prévaloir dans ces matières : ainsi la nécessaire protection de la biodiversité serait-elle sans doute mieux comprise si elle pouvait s'appuyer sur la découverte approfondie d'un certain nombre d'espèces animales et végétales.
Dès lors, la publication de la grille horaire des enseignements devrait être l'occasion d'accorder un temps significatif aux autres matières que le français et les mathématiques. De ce point de vue, il est possible de s'interroger sur le doublement des heures d'éducation physique et sportive à l'école primaire. Inciter les élèves à adopter des modes de vie moins sédentaires est une nécessité, mais il n'est peut-être pas besoin pour ce faire de retirer deux heures de plus aux autres enseignements disciplinaires.