s'est tout d'abord interrogé sur la nature des programmes qui seront soumis à l'avis de la commission, puisque ceux-ci ont vocation à être amendés après la consultation des enseignants et du grand public actuellement en cours.
Il a ensuite souligné que l'école devait être son propre recours et qu'à ce titre, le développement de nouvelles formes de soutien était un élément très positif, même si un risque existe que les modalités retenues par le ministère ne conduisent à stigmatiser les élèves qui auront à suivre des heures d'enseignement supplémentaires. Dans ces conditions, il ne saurait être possible de préjuger du résultat de la réforme.
Il a également indiqué que le recentrage des programmes sur les fondamentaux se traduisait plutôt par leur alourdissement que par leur allégement. De ce point de vue, il serait bon de les élaborer sans chercher à étendre à tous les élèves les méthodes qui prévalaient pour la poignée d'élèves qui se destinaient à passer l'examen d'entrée en sixième. Les souvenirs ne doivent pas faire oublier ce qu'était la pratique.
Il a par ailleurs signalé le risque de voir s'évaporer les deux heures du samedi matin, de la même manière que les trois heures de cours du samedi après-midi n'ont finalement jamais été utilisées comme elles devaient l'être lorsqu'elles ont été supprimées, les enseignants n'ayant pas effectivement assuré les missions qui leur avaient été confiées à cette occasion.
Revenant sur le doublement des heures consacrées à l'éducation physique et sportive, il a déclaré que celles-ci jouaient le plus souvent le rôle de variable d'ajustement et qu'à l'avenir elles seraient sans doute encore destinées à remplir le même rôle.
Il en a en outre exprimé son étonnement devant l'absence de publication d'une grille des horaires d'enseignement, alors même que les projets de programme ont été rendus publics il y a plusieurs semaines déjà. Compte tenu des annonces qui ont déjà été faites, il semble évident qu'il sera extrêmement difficile de consacrer plus d'une poignée d'heures par semaine à tous les enseignements qui ouvrent sur le monde. Cela est regrettable.
Enfin il a déploré que de programmes en programmes se poursuive un mouvement de balancier dont les excès sont préjudiciables aux élèves. En 2002, ils donnaient sans doute une trop grande part aux différentes formes d'ouverture et à l'activité. En 2008, le projet actuellement débattu revient de manière excessive aux enseignements fondamentaux et à des méthodes mécanistes. Il serait bon de parvenir enfin à une forme d'équilibre.