a salué la vision exhaustive des difficultés du système de retraite présentée par le rapport. Le paramètre de l'augmentation de la durée de cotisation et son évolution dans les conditions prévues par la loi Fillon restent très insuffisants pour un retour à l'équilibre des régimes de retraite ; ce paramètre est en outre très pénalisant pour ceux qui entrent tardivement sur le marché du travail. L'augmentation de l'âge de départ en retraite a indéniablement un impact sur le taux d'emploi des seniors, comme cela a pu être constaté dans la plupart des pays voisins, notamment en Allemagne et en Suède. La pénibilité ne devrait pas être introduite comme paramètre de la réforme des retraites ; elle n'est d'ailleurs pas prise en compte dans les régimes de retraite des autres pays ; une telle prise en compte aurait un effet désincitatif pour les entreprises qui renonceraient alors trop facilement aux investissements nécessaires pour faciliter les évolutions de carrière ; la piste de la réduction progressive du temps de travail des seniors doit être réellement mise en oeuvre. Sur les longues carrières, il faut être prudent car il existe de réelles inégalités au titre des périodes de formation prises en compte dans l'ouverture des droits à la retraite (apprentis, stagiaires, étudiants rémunérés de grandes écoles, etc.) ; peut-être conviendrait-il de se limiter aux périodes travaillées à l'issue de l'obtention d'un diplôme de qualification initiale. Parmi les ressources que l'on pourrait mobiliser pour le financement des régimes de retraite figurent les exonérations de charges, au titre des heures supplémentaires, dont l'efficacité reste à démontrer. Enfin, il est essentiel que soit inscrit dans la future loi le principe d'une concertation approfondie sur la faisabilité de la mise en place d'un système de retraite par points dans notre pays.