Intervention de Dominique Leclerc

Mission d'évaluation et de contrôle de la sécurité sociale — Réunion du 18 mai 2010 : 1ère réunion
Rendez-vous 2010 pour les retraites — Examen du rapport d'information

Photo de Dominique LeclercDominique Leclerc, rapporteur :

a insisté sur le fait que le rapport n'a pas pour finalité de présenter une proposition de réforme interférant avec le processus de concertation en cours, mais d'aborder l'ensemble des questions qui se posent aujourd'hui au système de retraite français et de formuler des orientations pour l'avenir, notamment pour rétablir la confiance des jeunes générations dans les retraites. Il repose sur un constat et des solutions partagés par les deux rapporteurs, qui tiennent compte des analyses recueillies lors des nombreuses auditions. Les retraites étant un sujet particulièrement ardu, la Mecss s'est efforcée de présenter un travail didactique et le plus exhaustif possible.

En réponse à Guy Fischer, il a expliqué que le constat selon lequel le niveau de vie des retraités est quasiment identique à celui des actifs a été formulé sur la base des travaux objectifs du Cor.

Par ailleurs, il faut avoir à l'esprit que le vieillissement de la population est un véritable défi pour les régimes de retraite. Actuellement, ce ne sont pas trois mais quatre générations qui cohabitent.

En ce qui concerne la pénibilité, il est important de rappeler que certains métiers, autrefois considérés comme pénibles, ne le sont plus aujourd'hui. La SNCF, lors de la réforme de son régime de retraite, a abordé courageusement ce sujet. C'est la preuve que les mentalités peuvent évoluer.

En tout état de cause, la prise en compte de la pénibilité par le système de retraite ne doit pas être systématique : par exemple, la profession d'infirmière est plus ou moins pénible selon le lieu d'exercice (hôpital, établissement, à domicile...).

Sur l'emploi des seniors, des évolutions dans les méthodes de management sont indispensables. Il faut proposer aux salariés âgés des périodes de formation, promouvoir la validation des acquis de l'expérience, aménager les postes, les tâches et les horaires.

En aucun cas, le rapport ne souhaite dramatiser la situation. Mais force est de constater que celle-ci est réellement très préoccupante. D'où la nécessité, au-delà des mesures d'urgence, de réfléchir à l'avenir du système par répartition à l'horizon 2030.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion