a fait remarquer que, vraisemblablement, le rendez-vous de 2010 se contentera de modifier une nouvelle fois les paramètres du système. Or, la situation financière est telle qu'il est indispensable de ne pas en rester là et de proposer des évolutions plus substantielles et pérennes.
S'agissant des mesures de court terme, la Mecss a tenu à examiner sans tabous le spectre le plus large possible des leviers activables. Il est convenu que l'âge légal de départ à la retraite est un paramètre symbolique, car lié à l'histoire sociale du pays. Néanmoins, il est légitime de poser la question de son relèvement. Une telle piste suppose aussitôt de s'intéresser au lien entre âge de départ et emploi des seniors, lequel fait l'objet d'interprétations différentes. D'un côté, certains font valoir que le report de l'âge légal produira de nouveaux chômeurs, de l'autre, certains mettent en avant le fait que l'âge de soixante ans fait lui-même obstacle à l'emploi des seniors.
En réponse à André Lardeux, elle a précisé que le rapport fait bien référence aux dispositifs de cessation progressive d'activité, à propos de la prise en compte de la pénibilité.
Au-delà des réponses à apporter à l'urgence de la situation actuelle, il est du rôle de la Mecss d'explorer les pistes d'évolution du système à moyen et long terme et d'insister sur la nécessité de lancer un grand débat national sur l'avenir des retraites.
A l'issue du débat, la mission a adopté le rapport d'information.