S'agissant d'enfants mineurs, Me Hélène Poivey-Leclercq, avocate, a rappelé que l'exercice de l'autorité parentale par deux parents donnait déjà lieu à de nombreux conflits et estimé que l'attribution de droits à de nouvelles personnes conduirait à une « vampirisation » de l'enfant par des adultes. Indiquant que le statut de beau-parent entraînerait également des devoirs comme l'obligation alimentaire, elle a souligné la précarité de nombreuses relations de couples et rappelé que les reconnaissances de complaisance d'enfants par le nouveau compagnon d'un parent étaient souvent remises en cause après la rupture du couple. Elle a toutefois admis la possibilité d'assouplir les modalités des délégations de l'exercice de l'autorité parentale avec le consentement des deux parents.
S'agissant d'enfants majeurs, Me Hélène Poivey-Leclercq s'est prononcée en faveur de l'adoption simple pour consacrer une filiation élective et a préconisé un assouplissement des transmissions successorales entre beaux-parents et enfants, notamment par une réforme fiscale.