a ensuite présenté les enjeux du Grenelle de l'environnement pour Saint-Gobain. Il a fait valoir que les bâtiments concentraient 42 % de la consommation totale d'énergie et que 72 % de cette consommation étaient consacrés aux dépenses de chauffage. Mais d'après les travaux du groupement international d'études sur le climat, le secteur du bâtiment est caractérisé par le faible coût des investissements nécessaires pour diminuer les émissions de CO2 par opposition au secteur des transports ou de l'industrie. Le volontarisme européen en matière de normes doit être encouragé et les exigences actuelles permettent déjà une réduction de moitié des émissions de CO2 sur la base d'une maison construite en 1975, tandis que les maisons à basse consommation représentent une division quasiment par trois des émissions par rapport aux normes en vigueur. Le recours à l'instrument normatif est indispensable pour l'avenir, non seulement car il ne coûte rien à la puissance publique mais parce qu'il donne une visibilité de long terme indispensable pour la politique d'investissement d'une entreprise. En outre, il permet de produire les nouveaux équipements à une échelle industrielle et donc de faire baisser fortement leur prix. Les engagements pris lors du Grenelle de l'environnement doivent être tenus et il faut anticiper sur l'évolution des normes afin que les travaux réalisés puissent offrir un niveau de consommation énergétique qui sera jugé satisfaisant pendant une longue période. On peut, par exemple, fixer dès à présent un objectif à atteindre de 80 kilowattheure par mètre carré pour la rénovation des bâtiments publics et des logements sociaux ou imposer une efficacité thermique minimale y compris pour les bâtiments privés existants, lorsque des travaux de rénovation lourds sont entrepris.