L'exposé qui vient de nous être présenté dresse un portrait du fonctionnement des structures publiques allemandes, et notamment des collectivités territoriales, différent de celui que nous connaissons habituellement. Il faut d'ailleurs souligner que le sous-investissement public dont il vient d'être fait état n'est pas visible au premier abord lorsqu'on visite le pays.
Mais ce constat s'explique peut-être par des pratiques différentes de celles des administrations locales françaises. Ainsi, à l'occasion d'un déplacement dans le cadre d'un jumelage, j'ai rencontré des élus allemands qui m'ont expliqué qu'en matière d'éclairage public ils n'investissaient pas dans les réverbères mais qu'ils achetaient, par le biais de partenariats public-privé, des rues éclairées. De la même manière, ils n'investissaient pas dans un réseau de distribution d'eau mais achetaient des mètres cubes d'eau auprès d'un fournisseur. Leurs pratiques d'investissements étaient donc radicalement différentes des nôtres. En conséquence, le sous-investissement qui ressort des données statistiques présentées par notre rapporteur ne résulte-t-il pas de ces comportements et donc de la difficulté d'établir une méthode de comparaison efficace entre nos administrations locales ?