Il est exact que les comparaisons sont toujours difficiles à établir. J'ai néanmoins deux éléments de réponse. Premièrement, le recours aux partenariats public-privé a été en Allemagne une pratique courante de gestion locale au cours des années précédentes, mais on constate aujourd'hui un retour en arrière. Deuxièmement, le constat du sous-investissement n'est pas propre aux collectivités territoriales : les entreprises investissent également assez peu, en tout cas pas suffisamment pour compenser la faiblesse de l'investissement public. Or, si, dans la cadre d'un partenariat public-privé, une dépense d'investissement n'est pas inscrite dans les comptes de la commune, elle devrait se retrouver dans les comptes des entreprises ; lorsque ce n'est pas le cas, c'est que l'investissement n'a pas été effectué.
Tout en conservant à l'esprit la difficulté d'établir des comparaisons, il existe un faisceau d'éléments convergents qui font apparaître une tendance. En 1992, globalement l'Allemagne investissait 600 milliards par an d'équivalent euros, en 2005, seulement 400 milliards d'euros. Il y a donc, et le constat pourra également être fait pour le Danemark, une forme de désintérêt pour l'investissement.