Mesurant toute l'importance du travail accompli par M. Dominique Mortemousque, M. Jean-Paul Emorine, président, a rappelé que la loi d'orientation agricole permettait l'extension progressive du dispositif d'assurance récolte et il a souligné l'intérêt que cette assurance pouvait représenter dans la perspective de 2013 et dans celle de la baisse des subventions inscrite, à plus ou moins long terme, dans l'évolution de l'économie mondiale.
Notant que l'assurance récolte n'était pas une assurance revenu, les agriculteurs ne souhaitant d'ailleurs pas faire figure d'assistés, il a estimé qu'à l'horizon 2013 la mise en place de cette assurance représenterait une garantie pour la « ferme France » : si, à une période qui n'est pas si lointaine, les assurances maladie ou accident étaient encore facultatives pour les agriculteurs, il s'agit d'avoir aujourd'hui des réactions adaptées au XXIe siècle et permettant à notre agriculture de contribuer, à côté des autres grandes puissances agricoles, à nourrir les 9 milliards d'habitants que comptera demain la planète.
A propos de la participation financière de l'Etat à un régime d'assurance récolte, il a mis en parallèle les 60.000 contrats actuels qui bénéficieront en 2007 d'une aide d'un montant prévu de 30 millions d'euros et les 300 000 exploitations qui seront en activité en 2013, jugeant par ailleurs indispensable de pouvoir assurer un système d'indemnisation qui ne se limite pas à permettre aux agriculteurs de « consolider leur endettement ».