a confirmé qu'il existait effectivement un cycle naturel avec une périodicité nette du réchauffement climatique : l'analyse des glaces sur 800.000 ans atteste d'un pic de réchauffement de 10.000 ans tous les 100.000 ans. Il a toutefois fait valoir que le réchauffement actuel se distinguait de ce cycle naturel par sa vitesse, le niveau du gaz carbonique dépassant aujourd'hui de 33 % le pic atteint lors du cycle précédent. Il a insisté sur la nécessité de rechercher à faire la part entre la dimension naturelle et la dimension humaine de cette accélération, estimant que la planète connaissait en ce moment une transformation majeure et inédite.
En réponse à M. Jean Desessard, il a convenu que le tourisme était une préoccupation majeure pour le continent Antarctique. Citant l'existence de tours opérateurs qui proposaient d'approcher le continent par bateau embarquant plus de 3.000 passagers, il a indiqué que ces initiatives concernaient surtout la péninsule du continent qui était assez proche de l'Amérique du Sud. Il a mis en garde contre le souci de rentabiliser, par le biais du tourisme, les expéditions scientifiques, même si le traité de l'Antarctique et le protocole de Madrid lui paraissaient être de nature à contraindre suffisamment l'accueil de visiteurs étrangers pour éviter la contamination de ces territoires vierges.
En réponse à M. François Fortassin, il a confirmé que l'Arctique montrait la plus forte proportion de fonte des glaces, ce qui posait des questions stratégiques, dans la mesure où s'ouvraient ainsi de nouvelles routes, aujourd'hui bloquées par la glace, à la circulation commerciale. A l'inverse, l'Antarctique semble mieux préservée du réchauffement que l'Arctique et connaissait même parfois une augmentation du volume de la glace. Il a indiqué que le programme européen de recherche Damoclès, placé sous la responsabilité d'un Français, se penchait notamment sur ce point et que le professeur Jean-Louis Etienne encourageait un suivi satellitaire de la masse des glaces.
a conclu en rappelant que l'année polaire internationale s'ouvrirait le 1er mars 2007 à Paris et que, ce même jour, l'OPECST organisait un colloque scientifique réunissant les sommités en la matière, trois ministres -chargés des DOM-COM, de l'environnement et de la recherche- et le Prince Albert II de Monaco, au titre de la récente fondation qu'il vient de créer pour la protection de l'environnement et le développement durable.