a ensuite souligné à son tour le caractère passionnant des travaux auxquels avait procédé le groupe chargé de la préparation du rapport, dont elle reconnaît la grande qualité, sans pouvoir néanmoins partager toutes les propositions.
Abordant en particulier la question de l'état des lieux, elle s'est réjouie de voir que le rapport dressait une image fidèle de l'inachèvement de la démocratisation. Mais cela même aurait dû conduire le groupe de travail à s'intéresser non seulement au fonctionnement du lycée et du collège, mais à évoquer aussi le système éducatif dans son ensemble. S'en tenir à la seule question du baccalauréat revient donc à retenir d'emblée une entrée par trop étroite, qui néglige certaines questions essentielles. Une véritable lutte contre l'échec et ses déterminants sociaux, qui nourrissent la hiérarchisation des filières, suppose en effet de réformer le parcours scolaire dans son ensemble et de disposer des moyens budgétaires indispensables pour ce faire.
S'agissant de l'orientation, évoquée à juste titre par le rapporteur, elle a rappelé qu'elle devait devenir une priorité et que le groupe communiste républicain et citoyen avait déposé une proposition de loi en ce sens. Au vu de la politique actuelle du Gouvernement, et notamment des recrutements de conseillers d'orientation-psychologues, qui seront plus faibles encore que ce que prévoyait la loi de finances pour 2008, l'orientation ne paraît à l'évidence pas recevoir toute l'attention qu'elle mérite.
Elle a également exprimé sa satisfaction de voir le rapport reconnaître le rôle social majeur joué par le baccalauréat, qui tient à présent la place d'un de ces rites de passage essentiels dans toute société.
Quant à la généralisation des baccalauréats professionnels en trois ans, Mme Brigitte Gonthier-Maurin a rappelé qu'elle devait s'accompagner d'un maintien du BEP, qui joue un rôle essentiel dans la remédiation et la reconstruction de parcours cohérents et progressifs qu'elle suppose.
Elle a ensuite indiqué que l'étalement des épreuves sur deux années, que propose le rapporteur, ne devrait s'accompagner ni d'une réduction du volume global d'heures d'enseignement dans chacune des disciplines considérées, ni de suppressions de postes d'enseignants.
De la même manière, elle s'est déclarée favorable à la définition d'un tronc commun, qui réaffirmerait la fonction intégratrice du baccalauréat, à la condition que l'ensemble de la communauté éducative soit associée à cette réflexion. Au surplus, il serait bon d'y intégrer les enseignements culturels et artistiques qui jouent un rôle fondamental.
Enfin, elle s'est interrogée sur la mise en oeuvre du crédit de formation professionnelle proposé par le rapport, en exprimant en particulier ses inquiétudes au sujet de son financement et de son impact sur les obligations des entreprises. Il faudrait donc y apporter la garantie de l'Etat.