Intervention de Jean-Lou Blachier (Cgpme)

Mission commune d'information sur la désindustrialisation des territoires — Réunion du 1er décembre 2010 : 1ère réunion
Table ronde avec les partenaires sociaux

Jean-Lou Blachier (Cgpme) :

Les entreprises industrielles sont beaucoup plus riches en emplois que les entreprises commerciales ou de services. C'est dire combien la désindustrialisation est un phénomène dramatique pour tout pays.

Les entreprises, il faut en avoir conscience, ne vivent pas de l'air du temps. Je suis chef d'entreprise : lorsque j'investis, c'est dans l'espoir de mieux vendre mes produits, car je sais que l'innovation est déterminante pour assurer la compétitivité de mes produits sur les nouveaux marchés. Mais si mes charges sont trop élevées, mes produits ne seront plus compétitifs. Et c'est ainsi que bien des entreprises sont conduites à la fermeture : trop de charges. Il faudra bien un jour que l'on cesse de compter en tout sur l'État providence, chargé d'aider tout le monde, sauf les entreprises. La France est championne toutes catégories pour son taux de prélèvement sur les entreprises.

Je suis heureux de nous voir réunis aujourd'hui, car nous sommes tous sur le même bateau. Nous ne voulons pas que nos entreprises meurent, parce que cela signifie la mort de nos emplois. Vous évoquiez tout à l'heure, monsieur le président, la plasturgie : elle a perdu 10 000 emplois en quatre ans. C'est beaucoup : 10 000 foyers dans une situation très périlleuse.

Président de la CGPME de Seine-Saint-Denis, j'ai demandé un rapport sur ce département placé sous les feux de la rampe. Dans le domaine industriel, 629 établissements y ont fermé entre 2000 et 2009.

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