Intervention de Raymond Vall

Mission commune d'information sur la désindustrialisation des territoires — Réunion du 1er décembre 2010 : 1ère réunion
Table ronde avec les partenaires sociaux

Photo de Raymond VallRaymond Vall :

Il y a le coût du travail, et il y a celui du capital, dont on n'a pas parlé. Je suis scandalisé que des fonds de pension américains exigent un rendement de 10%. Il s'agit là d'une décision politique dont l'acceptation a des conséquences dramatiques. On avait connu l'ère des ingénieurs, qui ont mis des produits sur le marché, puis celle du marketing ; nous sommes aujourd'hui à l'ère des financiers, ceux qui rassurent les banquiers. Sans eux, les PME sont mortes, mais ne comptez pas sur eux pour se lancer à l'export, un risque qui suppose une dose d'inconscience. Nous ne parvenons pas à sortir du diktat des financiers.

Quant à l'éducation, les jeunes Allemands passent leurs trois dernières années d'étude à mi-temps en entreprise, mais, dans ma petite ville, on en est encore au bleu de travail et ça ne fait pas rêver autant que les 5 milliards qu'un Kerviel gagne d'un clic d'ordinateur.

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