Procédant à l'aide d'une vidéo-projection, M. Marc Touati a affirmé que si l'économie mondiale croissait à un taux de l'ordre de 3 % par an en moyenne, il prévoyait une forte croissance mondiale en 2006 et en 2007, de respectivement 5 % et 4,2 %. Il a estimé que cette forte croissance de l'économie mondiale permettrait à l'économie de la zone euro de croître de 2,5 % en 2006 et 1,8 % en 2007. Il a souligné l'importance des aléas, s'interrogeant en particulier sur les conséquences que pourraient avoir, en 2007, une diminution du taux d'épargne des ménages, ou une diminution brutale des prix de l'immobilier. Il a considéré qu'en sens inverse, le prix d'équilibre du baril de Brent étant compris entre 50 et 60 dollars, l'évolution du prix du pétrole constituait un « aléa positif », alors que le gouvernement et lui-même prévoyaient un prix du baril de Brent de respectivement 70 dollars et 61 dollars en 2007. Il a souligné, à cet égard, que les économies contemporaines étaient bien moins dépendantes de l'évolution du prix du pétrole qu'il y avait une ou deux décennies, du fait d'une moindre intensité énergétique, de la diminution de la part des industries manufacturières dans le PIB, et de la relative déconnexion de l'inflation et des fluctuations du prix du pétrole. Il a considéré que la faiblesse de l'inflation dans les pays européens, conséquence d'une concurrence nationale et internationale accrue, n'était d'ailleurs pas sans susciter certains problèmes, la recherche de gains de productivité qui en découlait rendant la croissance moins « riche en emplois ».