En réponse, M. Nicolas Sobczak a estimé que si les droits d'inscription à l'université étaient plus élevés aux Etats-Unis, le coût global des études était analogue, du fait des autres dépenses, comme le logement et l'alimentation.
Il a jugé que la faible confiance des ménages venait en particulier de la situation difficile où se trouvaient les classes moyennes. D'un côté, les classes moyennes profitaient peu de la mondialisation, dont l'un des principaux effets était de susciter l'augmentation du prix des matières premières, alors que les baisses de prix des produits de consommation importés étaient souvent « captées » par le système de distribution. De l'autre, les salariés payés au SMIC avaient vu depuis 1997 leur rémunération horaire nettement augmenter du fait de la réduction du temps de travail. Il a considéré que ce phénomène était l'une des causes de la faible confiance des Français envers leurs dirigeants, telle que la mesuraient les sondages. Il a par ailleurs indiqué que, selon une enquête, moins de 40 % des Français considéraient l'économie de marché comme « le meilleur système pour l'avenir du monde », contre environ 70 % pour les Chinois, les Américains, les Britanniques, les Allemands, les Espagnols et les Polonais, ce qui la plaçait en outre après l'Italie, le Brésil, la Turquie et la Russie.
M. Philippe Marini, rapporteur général, a jugé que les exposés de MM. Marc Touati et Nicolas Sobczak étaient complémentaires, le second étant selon lui « très influencé par l'esprit anglo-saxon ». Il s'est interrogé sur la viabilité du modèle de croissance français, qui reposait sur la consommation, dont une part importante était importée, alors que celui de l'Allemagne reposait davantage sur l'investissement et les exportations. Il a jugé souhaitable un « atterrissage en douceur » du marché de l'immobilier.