a observé que la disponibilité des matériels ne se redressait que lentement en dépit des efforts financiers engagés. Il a souhaité savoir si de nouvelles réformes de structures étaient nécessaires et s'il fallait se résoudre à une augmentation inéluctable des dépenses de maintien en condition opérationnelle.
Le général Jean-Louis Georgelin a ensuite apporté les réponses suivantes :
- l'évaluation de l'efficacité de l'action militaire et la réflexion sur l'adaptation de nos moyens aux conflits actuels constituent une préoccupation constante pour le chef d'Etat-major des armées ; il importe notamment de pleinement tirer les enseignements des engagements actuels, dans laquelle l'action militaire traditionnelle est fortement encadrée sur les plans politique et diplomatique ; le dialogue entre responsables politiques, diplomates et militaires doit être intensifié, tant au plan national qu'international ;
- s'agissant de la Corée du Nord, les seules certitudes actuelles sont qu'une explosion d'une amplitude maximale de 4,5 sur l'échelle de Richter s'est produite à proximité de sites à vocation nucléaire et que les dirigeants nord-coréens ont revendiqué un essai nucléaire, ce qui en soi constitue déjà une violation du traité de non-prolifération ; il revient à l'Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) d'indiquer s'il s'agissait bien d'un essai nucléaire ;
- la présence militaire française à Djibouti reste d'actualité, même si les conditions financières exigées par les autorités djiboutiennes se sont alourdies ces dernières années ;
- lors des opérations extérieures, le commandement veille particulièrement à ce que les militaires soient en mesure de participer aux élections nationales grâce notamment au vote par procuration ;
- l'augmentation des besoins pour le maintien en condition opérationnelle est une réalité à laquelle il est difficile d'échapper ; les réformes de structure engagées ont produit des effets positifs et doivent être menées à leur terme, mais il faudra également étudier d'autres voies d'amélioration possible, notamment par les relations avec l'industrie, la sous-traitance... ;
- les armées jouissent d'une bonne image dans l'opinion, comme en témoignent les enquêtes et le succès des manifestations publiques ; elles ne rencontrent pas de difficultés pour le recrutement.
Le général Thierry Cambournac a précisé que les armées conservaient certains types d'armes à sous-munitions pour des missions spécifiques qui ne peuvent être accomplies avec d'autres armements. Il a ajouté que des actions étaient entreprises pour améliorer la fiabilité de ces armes et réduire le risque de laisser des sous-munitions non explosées. Il a indiqué que la politique d'exportation était contrôlée par la commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG).