A titre liminaire, M. Claude Saunier a rappelé que le document que M. Pierre Laffitte et lui-même présenteraient à la commission constituait le premier tome du rapport sur les apports de la science et de la technologie au développement durable, que l'OPECST les avait chargés d'établir à la suite d'une saisine du Bureau du Sénat.
Il a indiqué que ce sujet avait le mérite d'inviter à une réflexion sur la notion de développement durable. Rappelant que le développement durable avait été défini en 1987 par Mme Gro Harlem Brundtland, présidente de la commission mondiale sur l'environnement, comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », il a observé qu'il était parfois irritant de constater que cette notion pouvait être « récupérée » par des firmes ou des groupes participant à la dégradation de la planète et qu'il était dès lors important de lui redonner sa véritable dimension, d'ordre philosophique et politique, celle d'une prise en compte des besoins de l'humanité.
Il a indiqué que l'ampleur du thème dont avait été saisi l'Office avait incité ses rapporteurs à le scinder en deux parties, l'une portant sur le changement climatique et la transition énergétique, l'autre sur les biotechnologies et la biodiversité, démarche qui répondait en outre à leur souci d'ouvrir, avant les échéances électorales de l'année 2007, un débat public sur les questions du réchauffement climatique et des choix énergétiques.
Il a relevé que le diagnostic porté par l'Office en juin 2006 avait depuis été confirmé par le rapport Stern, puis par les récentes conclusions du groupe international des experts sur le changement climatique (GIEC).