En réponse à ces intervenants, M. Pierre Mongin, président-directeur général de la RATP a indiqué :
- qu'il communiquerait à M. Jean Desessard les éléments de comparaison qu'il avait demandés, tout en observant que ceux-ci pouvaient être difficiles à établir, les réseaux européens étant souvent différents ;
- qu'il était tout à fait disposé à envisager le recours à l'emprunt plutôt qu'aux PPP, à la double condition que l'Etat actionnaire et la Commission européenne en soient d'accord ;
- que la dette de la RATP n'était pas le fruit d'erreurs de gestion passées, mais du fait que l'on demandait à la RATP d'être maître d'ouvrage et d'assurer le financement des infrastructures nouvelles. Il a insisté sur le fait que si les collectivités publiques prenaient à leur charge les dépenses d'infrastructures, la RATP serait bénéficiaire ;
- qu'il maintenait qu'il n'y avait pas une grosse différence de salaires entre la RATP et les entreprises privées de transport. Quant à l'augmentation des frais de personnel, elle s'expliquait, pour l'essentiel, par une contribution exceptionnelle au régime de retraites à l'occasion de la création de la caisse de retraites. Les salaires eux-mêmes n'avaient progressé que de 2,6 %, hors glissement-vieillesse-technicité (GVT) ;
- que la dissociation des réseaux lui paraissait être une très mauvaise idée, dans la mesure où la force de la RATP était précisément d'être une entreprise intégrée, ce qui permettait, notamment, des efforts de recherche plus importants et des économies d'échelle ; cela permettait également d'assurer une meilleure efficacité du réseau au service des voyageurs ;
- que le patriotisme économique pouvait être opportun, mais qu'il fallait prendre en compte le fait que les concurrents d'Alstom (retenu pour le matériel du T3) étaient également implantés en France. Ainsi, Siemens employait 16.000 personnes en France. En tout état de cause, les achats faisaient l'objet d'appels d'offre ;
- et que le tramway T3 était une grande réussite, notamment parce que sa mise en service avait été accompagnée par la réorganisation de 37 lignes de bus adjacentes. D'ores et déjà, le trafic s'élevait à 75.000 voyageurs par jour au lieu des 40.000 prévus initialement. Sa seule préoccupation était que la capacité maximale de 100.000 voyageurs par jour soit rapidement atteinte.