Interrogé par M. Jean Arthuis, président, sur le niveau des recettes effectives au regard des contrôles effectués, M. Vincent Mazauric, chef du service de l'application à la direction générale des impôts du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, a tout d'abord rappelé que le suivi des recettes encaissées, organisme par organisme, devait être conjugué avec le respect du secret fiscal. Il s'agissait donc de fournir des indications anonymes pour seulement une centaine de redevables, dont douze relevaient de la direction des grandes entreprises du ministère et acquittaient 95 % du produit de la taxe. A cet égard, il s'est félicité que les résultats de l'exécution budgétaire en 2005 aient dépassé les prévisions de recettes inscrites en loi de finances initiale.
Il a ensuite souligné « l'extrême vigilance » de la direction générale des impôts sur l'acquittement effectif de la taxe par l'ensemble des redevables, comme cela était apparu être le cas. Il a précisé que les contentieux en cours atteignaient néanmoins 18 millions d'euros, et qu'ils étaient fondés sur une prétendue non-conformité avec les dispositions de l'ancienne ordonnance organique de 1959 sur les lois de finances, ainsi que sur une contestation de la régularité de la taxe au regard du droit communautaire.