Intervention de Didier Boulaud

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 18 février 2009 : 1ère réunion
Visite de la commission de défense de l'assemblée parlementaire de l'otan aux etats-unis — Communication

Photo de Didier BoulaudDidier Boulaud :

a indiqué que tous les éléments du programme américain de défense antimissile n'étaient pas parvenus au même degré de maturité. Si les systèmes de défense contre les missiles à courte et moyenne portée paraissaient fonctionner avec efficacité, il n'en était pas encore de même pour les missiles à longue portée. Par ailleurs, il a estimé qu'au-delà de la menace iranienne, évoquée à l'appui de ce programme, la Chine n'était certainement pas étrangère aux motivations des Etats-Unis. Il a également mentionné, de manière plus générale, les préoccupations américaines en matière de domination du milieu spatial, alors que la Chine avait démontré sa capacité à détruire un de ses satellites en orbite.

a également souligné que le système de défense antimissile des Etats-Unis, y compris les éléments envisagés sur le continent européen, avait pour objet essentiel la protection du territoire américain. Aussi l'intérêt réel de l'Europe à s'associer à ce programme paraissait-il contestable. Il a indiqué que la poursuite des projets en Pologne et en République tchèque serait subordonnée au résultat des expertises demandées par la nouvelle administration américaine pour en évaluer la maturité technologique. Au demeurant, le processus parlementaire d'approbation des accords bilatéraux n'était pas achevé dans les deux pays concernés.

Enfin, M. Didier Boulaud a mentionné les inquiétudes exprimées sur ce programme par la Russie, tout en précisant que celle-ci n'en rejetait pas le principe même, puisqu'elle avait proposé de s'y associer, en utilisant, par exemple, un radar russe situé en Azerbaïdjan.

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