a évoqué le débat sur l'antagonisme ou la complémentarité entre dissuasion et défense antimissile. Il a souligné le caractère crucial du système de commandement d'un tel dispositif, estimant que les délais de décision très brefs, nécessaires à l'interception d'une attaque, aboutiraient à s'en remettre, dans ce domaine, aux seules autorités américaines. Dans ces conditions, il a douté que la France puisse, d'une manière ou d'une autre, s'associer à ce dispositif, et il s'est interrogé sur la possibilité, pour l'Europe, de disposer de moyens d'alerte avancée pour la détection des tirs de missiles balistiques. Enfin, il a souligné la contradiction entre la volonté affichée des Etats-Unis d'oeuvrer pour le désarmement nucléaire et un projet qui ne pourra qu'inciter des puissances telles que la Chine à développer leurs capacités balistiques et nucléaires.